Roi, le sage et le bouffon (Le) - Version poche

Shafique Keshavjee

  • Référence SEU9801
  • EAN 9782020399104
  • Editeur

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Convoqué pour le premier grand tournoi de la Vérité, un juif, un chrétien, un musulman, un hindou, un bouddhiste et un athée se rencontrent. Qui sortira vainqueur de cette compétition ? L’auteur est pasteur réformé vaudois et anime avec d’autres, l’Arzillier, une maison pour le dialogue entre les religions, à Lausanne.

Keshavjee Shafique

L'auteur

Biographie Après une triple formation en sciences sociales et politiques, en théologie et en sciences des religions, Shafique Keshavjee a été pasteur et professeur de théologie en Suisse romande. Une partie de sa famille est musulmane, une autre est chrétienne. Marié et père de quatre garçons, il est aussi l’auteur de nombreux livres dont "Le Roi, le sage et le bouffon", "La princesse et le prophète", "Dieu à l'usage de mes fils" aux éditions Seuil et "Une théologie en temps de crise" aux éditions Labor et Fides. Interview de S. Keshavjee à propos du livre Islam conquérant 1. Shafique, vous êtes engagé depuis longtemps dans le dialogue interconfessionnel et interreligieux. Ne craignez-vous pas la réaction de vos détracteurs après avoir développé un tel sujet sous votre nom dans ce livre? Dès le début de mon engagement dans ces dialogues, il était clair pour moi, qu’en tant que témoin du Christ, j’étais appelé à allier amour et vérité. Amour des personnes d’autres confessions, religions ou convictions. Recherche de vérité pour aller au-delà des caricatures ou des discours mensongers. Je suis entré dans le dialogue après avoir pris conscience qu’un christianisme conquérant d’origine païenne avait, durant de nombreux siècles, été odieux envers les juifs, justifiant les pires souffrances. Seul un travail de reconnaissance de ces horreurs a permis de renouer le dialogue avec les juifs sur des bases plus saines. Par le dialogue interreligieux, j’ai découvert qu’un islam conquérant a aussi fait de nombreuses victimes. J’ai offert mon livre à la Maison de l’Arzillier, lieu de dialogue que j’avais fondé, avec ces mots : « Cet appel à la vérité, à la liberté et à la paix entre tous ceux qui renoncent à leurs violences. Ce livre s’adresse en particulier aux musulmans, juifs, bahaïs, hindous, bouddhistes, athées et chrétiens qui ont subi, ou subissent encore, les méfaits de « l’islam conquérant ». Au plaisir de débattre avec eux, en vue du bien commun ». Un dialogue est possible avec ceux qui renoncent à leurs violences. Avec les autres, c’est inefficace. 2. Qu'est-ce qui a motivé l'écriture de cet ouvrage ? Au point de départ, il y a eu notamment l’interpellation d’une amie juive, très alertée par l’essor des « Frères musulmans » en Suisse et en Europe. Elle m’a invité à prendre ce sujet au sérieux et à l’étudier. C’est ce que j’ai fait. Pour comprendre cette mouvance, je me suis plongé dans les textes fondateurs de l’islam, son histoire complexe et les différentes stratégies de conquête qu’il a déployées. L’interpellation de cette amie m’a fait travailler pendant cinq ans! Rendre accessible, et de manière pédagogique, l’ensemble de ces découvertes est un des objectifs de ce livre. 3. Vous évoquez l'islam sous 6 catégories, 6 couleurs. Pouvez-vous évoquer 1 ou 2 d'entre elles? Parmi ces six couleurs, il y a ce que j’ai appelé « l’islam radical d’imprégnation », à savoir l’islam des Frères musulmans ou des salafistes. Ces mouvements reviennent aux racines de l’islam et veulent que tous les musulmans conforment leur vie à l’enseignement de Mohammed. Comme celui-ci était à la fois un « prophète », un « chef politique » et un « stratège militaire », ces musulmans ont un projet global d’islamisation du monde. Leur méthode est d’imprégner toutes les strates de la société par des valeurs conformes à la Charia, la loi islamique. Une autre des couleurs est celle de « l’islam libéral » qui veut conformer l’ensemble de l’enseignement musulman aux Droits de l’homme. 4. Quelle a été votre démarche intellectuelle pour la rédaction de l'islam conquérant ? Trois mots résument ma démarche : amour , autocritique et acuité . Pour un chrétien, l’ amour de Dieu est la source, le moyen et la finalité de ce qu’il essaie de vivre. Par la parabole de la paille et de la poutre, Jésus nous apprend à être autocritiques avant d’oser formuler une éventuelle critique. L’ acuité , c’est ce qui permet de ne pas embellir ni enlaidir les réalités que nous étudions. 5. En quoi les stratégies missionnaires de l'islam diffèrent-elles de celle du christianisme ? Les stratégies chrétiennes, initiées par le Christ qui a formé des disciples non violents, ne s’appuient ni sur la force armée ni sur l’État. Pendant les trois premiers siècles de leur histoire, les chrétiens ont rayonné dans tout l’Empire romain, en étant persécutés, mais sans jamais être persécuteurs. Dès que le christianisme est devenu religion d’Empire, les choses ont changé radicalement. Juifs, chrétiens dissidents et polythéistes ont été violemment persécutés. Les stratégies musulmanes, initiées par Mohammed, s’appuient à la fois sur la parole et sur l’épée. Le grand historien musulman Ibn Khaldoun l’a bien résumé : « Dans la communauté musulmane, la guerre sainte est un devoir religieux parce que l’islam a une mission universelle et que tous les hommes doivent se convertir de gré ou de force ». Les stratégies musulmanes sont plurielles : douceur, persuasion, patience quand la communauté est faible ; domination et assujettissement des non musulmans quand la communauté est forte. La finalité des musulmans radicaux, se basant sur une parole de Mohammed, est très claire : après avoir conquis Constantinople (1453), ils veulent conquérir -idéologiquement à défaut de le faire militairement- Rome (et toutes les grandes villes occidentales, dont Genève, Paris, Bruxelles, etc.). Une des stratégies largement méconnues est celle de la puissante Organisation de la Coopération Islamique (57 États) qui veut islamiser l’ONU et les pays occidentaux. 6. Quel rôle a joué votre foi chrétienne dans l'écriture de ce livre ? Ma foi chrétienne m’a donné d’articuler amour, autocritique et acuité. Elle m’a stimulé aussi à rédiger la partie comparative entre l’islam et le christianisme. Dans cette partie, j’invite nos contemporains à trouver ou à retrouver le trésor de l’Évangile. 7. Pourriez-vous résumer en trois mots ce que vous aimeriez que ce livre suscite chez : - vos lecteurs chrétiens ? Une autocritique quand la foi est trop liée à l’impérialisme (militaire, médiatique, mercantile) américain ou européen. Une fierté d’être chrétien, avec les autres chrétiens (l’islam a progressé chaque fois que les chrétiens étaient désunis). Le courage de témoigner de l’Évangile à tous, en commençant par nos voisins déchristianisés, sans oublier nos voisins musulmans. - vos lecteurs musulmans ? Une mise en lumière des centaines de propos pleins de haine à l’égard des non-musulmans que contient leur corpus. Une mise à distance de ces enseignements. Et une mise en pratique des valeurs de paix, de liberté et d’égalité, sans dissimulation ou double langage. - les politiciens de nos pays ? Un réveil de leur conscience et de leurs responsabilités. Qu’ils se laissent alerter par les projets de conquêtes exposés dans ce livre. Une collaboration avec des politiciens lucides d’autres partis pour faire les bons choix en vue du bien commun. Une réappropriation du trésor judéo-chrétien, démocratique et humaniste au fondement de la Suisse et de nombreux pays occidentaux.

SEU9801
9782020399104
POINTS
10.8⨯17.8⨯1.9cm
166 g
1 ex.
Langue
Français
Roi, le sage et le bouffon (Le) - Version poche
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